La série « Temps et Homme » est un point d'entrée vers l'humain et le non-humain. Elle est, par ce qu'elle suggère et fait vivre, un terrain fertile d'anthropologie, une introduction à l’au-delà de la morale.

Le site dépeint, aux airs mélancoliques, n’est autre qu’un de ces lieux de joie des modernes qui l'ont construit. C’est un lieu à l’ambivalence forte, qui porte à lui seul toute la dichotomie de la relation nature – culture. Il n’est point le temps de s’adonner à un jugement moral, sur l’intempérance et l’isolement de ces hommes. Il est ici le temps de l’abandon du désir et de la perte de la projection. L’état méditatif se manifeste d’une manière presque forcée, induite. Apparaît ainsi une nouvelle facette du lieu, celle où réside son essence. Ni nature, ni homme, ni temps, seulement présence. Entre l'humain et l’animé, je virevolte d'un esprit à l'autre, et ressens le désarçonnement, le soulagement de ces êtres oppressés par les manifestations humaines. Ils sont là indolents, sans joie ni peine et connaitront pourtant la joie intemporelle avant les modernes. Ils me parlent et je les comprends plus que je ne comprends les semblables de mon espèce.

Ces portraits n’ont point de portée morale mais sont plutôt des occasions de parcourir des contrés obscures et peuplées, de changer de regard, de communiquer avec l’indicible.